On connaît l'intrigue de Bajazet, fidèle à la course poursuite de l'amour racinien. Cette pièce mêle la politique (le sultan, le grand vizir), l'image de l'Orient, qui a toujours, depuis les croisades, fasciné la France, l'amour passionné et malheureux, la présence de la mort inévitable, assemblés dans une progression dramatique splendide. Julien Gracq a souligné que le charme singulier de la pièce vient de ce qu'elle enferme d'inconscient et de menaçante cruauté.