Les pratiques observées par Öcalan dans les pays socialistes réels, ainsi que sa propre expérience théorique et pratique datant des années 1970, l'ont conduit à la conclusion que de l'asservissement des femmes découlent toutes les formes d'asservissement. Ceci n'est pas dû à une quelconque différence biologique de la femme par rapport à l'homme, mais bien au fait qu'elle fut la fondatrice et force directrice du système matriarcal du Néolithique. Par conséquent, la femme et, en parallèle, la société, ont été asservies de trois manières différentes : l'esclavage idéologique, l'usage de la force et la confiscation de l'économie. -- A. Öcalan montre que la forme actuelle de la relation homme-femme est à l'origine de toutes les formes de relations engendrant inégalités, esclavage, despotisme, fascisme et militarisme. Il démontre également que malgré la forte institutionnalisation de la domination masculine, les hommes sont eux aussi réduits en esclavage. Si l'on veut donner une signification réelle aux termes d'égalité, de liberté, de démocratie et de socialisme, il nous faut analyser et briser l'ancien réseau de relations construit autour de la femme. -- L'élimination de la femme des rangs et des sujets de la science rend nécessaire la recherche d'une alternative radicale. Ainsi, Öcalan souligne que la clé à la résolution de nos problèmes sociaux réside dans un mouvement pour la liberté de la femme, l'égalité et la démocratie ; un mouvement fondé sur la science de la femme, appelée en kurde « jineolojî ».
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