La Terre sainte, Jérusalem, le Saint-Sépulcre... Il y avait longtemps qu'ils connaissaient le chemin, pieux pèlerins pacifiques. Mais voici que, en 1095, à Clermont-Ferrand, le pape Urbain II prêche la croisade : il ne s'agit plus seulement d'aller prier sur le tombeau du Christ, mais de l'arracher des mains des Infidèles. Par centaines de milliers, gueux et chevaliers prennent la croix : " Dieu le veut ! " L'Occident chrétien, dans l'exubérance de sa jeunesse et de sa foi - c'était le temps aussi où s'élevaient les premières cathédrales -, se fait conquérant. Ce fut une aventure magnifique et terrible, ruisselante de larmes de joie et de larmes de sang. Une aventure tumultueuse, une fois que l'on eut pris Jérusalem, le 15 juillet de l'an 1099. Les grands barons se sont taillé des principautés, les petits des fiefs, on s'est donné un roi. Où est le Royaume rêvé ? Ce ne sont que conflits internes, combats incertains contre les Turcs ou les Egyptiens - et ils étaient si peu nombreux les chevaliers francs face aux multitudes musulmanes ! En 1187, Saladin, sultan d'Egypte, les écrase à la bataille de Hattin et reprend Jérusalem... Mais ce n'est pas fini : un siècle encore, jusqu'en 1291, d'exploits en échecs, les plus valeureux chrétiens d'Occident - parmi eux, les Templiers - s'accrocheront au rivage de la Terre sainte. Cette seconde partie sera l'objet du tome 2 du Roman des Croisades, qui couronne ce " roman de la France ", que Michel Peyramaure, de volume en volume, élève depuis quarante ans.